Projets D'Internationalisation
Projets D'Internationalisation
◎ Projet : Le monde lusophone et les patrimoines hybrides
Professeure coordinatrice:
Regina Abreu (PPGMS/UNIRIO)
Professeurs impliqués:
Susana Sardo (Universidade de Aveiro/Portugal); Pedro Aragão (PPGM/UNIRIO); José Alberto Salgado (PPGM/UNIRIO); Vera Dodebei (PPGMS/UNIRIO)
Description:
Ce projet vise à réaffirmer et à élargir le partenariat établi par l’Accord International, signé en 2017, entre les Programmes de Postgraduation en Mémoire Sociale (PPGMS-UNIRIO) et en Musique (PPGM-UNIRIO) de l’Université Fédérale de l’État de Rio de Janeiro et l’Institut d’Ethnomusicologie de l’Université d’Aveiro (INET).
Dans l’Accord conclu en 2017, l’objectif était de promouvoir la mobilité et la participation d’enseignants et d’étudiants du Programme de Postgraduation en Mémoire Sociale (UNIRIO), du Programme de Postgraduation en Musique (UNIRIO) et de l’Institut d’Ethnomusicologie de l’Université d’Aveiro, notamment dans le cadre des projets de recherche « ATLAS » (PPGM-UNIRIO), « SOMA » (INET-Aveiro) et « Le monde lusophone et les patrimoines hybrides » (PPGMS-UNIRIO).
En réponse à ce partenariat, en 2018, une unité d’enseignement conjointe a été mise en place, articulant les thématiques Mémoire Sociale et Musique. Intitulée « Musique et Mémoire Sociale », cette discipline a été proposée de manière partagée entre le Programme de Postgraduation en Mémoire Sociale, le Programme de Postgraduation en Musique (tous deux de l’UNIRIO) et l’Institut d’Ethnomusicologie-INET-md (Université d’Aveiro). Son objectif était d’introduire des approches inter et transdisciplinaires entre musique et mémoire sociale, à partir de divers outils, incluant des connaissances (ethno)musicologiques, anthropologiques, sociologiques, ainsi que des textes classiques relatifs à la mémoire sociale.
À la fin de l’année 2020, le projet a accueilli la participation de la postdoctorante et ancienne étudiante du PPGMS, Sabrina Dinola Gama Silva, qui développe une recherche individuelle intitulée « Symétries et asymétries dans la numérisation de la culture : sociabilité et mémoires collectives autour de la musique populaire dans le cyberespace », sous la direction de la professeure Regina Abreu. Il s’agit d’une recherche menée au Programme de Postgraduation en Mémoire Sociale (PPGMS-UNIRIO) et financée par le « Programme de Postdoctorat ‘Nota 10’ » de la Fondation Carlos Chagas Filho de Soutien à la Recherche de l’État de Rio de Janeiro (FAPERJ).
À partir de ce postdoctorat, l’objectif général est de réaffirmer et d’approfondir cet Accord International, en construisant un nouveau réseau de dialogue susceptible de générer d’autres collaborations entre les chercheurs liés à ces institutions partenaires. L’idée est ainsi de développer une nouvelle phase du partenariat établi en 2017, renouvelé en 2019.
Dans la continuité de cette collaboration, nous envisageons de produire un Dossier Thématique dans une revue spécialisée, dans lequel paraîtront des articles issus de ce travail de coopération, ainsi que des discussions menées en classe. Les participants seront majoritairement, mais pas exclusivement, les chercheurs faisant partie de l’Accord International entre les Programmes de Postgraduation en Mémoire Sociale (PPGMS-UNIRIO) et en Musique (PPGM-UNIRIO) de l’Université Fédérale de l’État de Rio de Janeiro, et l’Institut d’Ethnomusicologie de l’Université d’Aveiro (INET).
◎ Projet : Lockdown memories
Professeure coordinatrice:
Camila Moraes (PPGMS/UNIRIO)
Professeurs impliqués:
Fabian Frenzel (Universidade de Leicester/Inglaterra); Isabella Rega (Universidade de Bournemouth/Inglaterra); Narayanan Kulathuramaiyer (Universidade of Malaysia Sarawak/UNIMAS - Malásia); Milton Novela (Universidade Lurio/UNILURIO - Moçambique) e Glenda Melo (PPGMS/UNIRIO)
Description:
La Covid-19 a touché des communautés dans le monde entier, créant des défis inédits. Dans les communautés les plus vulnérables, comme les favelas de Rio de Janeiro, l’impact du virus, ainsi que ses conséquences sur la santé, le revenu et la vie sociale, est aggravé par des mécanismes d’exclusion et de marginalisation. Ce projet de recherche vise à mieux comprendre les réponses mises en place par les citoyens de ces communautés face à la crise, à amplifier leurs voix et à renforcer la résilience communautaire. Il a également pour objectif de créer, à l’ère de la pandémie, de nouvelles connexions numériques entre différentes communautés dans le monde.
Le partage de mémoires et leur enregistrement via des dispositifs numériques est une pratique déjà courante dans ces espaces ; néanmoins, ce projet se concentre plus spécifiquement sur la « narration de mémoires du confinement ». Ainsi, la recherche accompagne un groupe particulier, composé d’habitants de favelas et de collectifs impliqués dans le tourisme communautaire et dans l’organisation de visites guidées, qui se réinventent aujourd’hui pour un public virtuel mondial. Dans ce sens, le projet souhaite comprendre le processus de reconfiguration de ces offres et, dans une approche d’extension, soutenir ces initiatives au moyen d’une formation spécifique et de la mise à disposition de plateformes pour les diffuser plus largement auprès d’un public international.
Il convient de noter que cette proposition est fondée sur des recherches antérieures réalisées par les coordinateurs de la proposition et qui ont déjà souligné l’importance de la narration de mémoires dans l’émancipation communautaire, s’appuyant sur des travaux menés antérieurement dans les favelas de Rio et dans d’autres communautés à faible revenu et marginalisées dans le monde (Frenzel 2017, 2020). Dans le contexte actuel, où le tourisme figure parmi les activités économiques les plus touchées par la pandémie, partager des mémoires est un moyen de briser l’isolement, de préserver la visibilité de ces territoires et de faciliter les flux de ressources. Grâce à des financements de la part de fonds de recherche de l’Université de Leicester, et en particulier à la possibilité de comprendre comment les acteurs du tourisme communautaire peuvent s’adapter aux conditions défavorables à la pratique touristique, ainsi que la manière dont les formes de partage de mémoires peuvent continuer à renforcer la résilience, le projet Lockdown Memories apporte une contribution significative aux objectifs du PPGMS.
◎ Projet : Mémoire politique en Amérique latine – développement du contexte post-dictatorial
Professeur coordinateur:
Javier Lifschitz (PPGMS/UNIRIO)
Professeurs impliqués:
Melisa Paiaro (Universidad Nacional de Córdoba/Argentina); Sandra Arenas Grisales (Escuela Interamericana de biblioteconomia de La Universidad de Antioquia/Colômbia); Université Lorraine; Ana Maria Lopoez Carmona (Universidad Pontifícia Bolivariana/Colômbia); - Eliana Lacombe (Universidad Nacional de Córdoba/Argentina); Luis Carlos Toro Tamayo (Universidad de Antioquia/Colômbia); Andrea Lopes da Costa (PPGMS/UNIRIO).
Description:
Ce projet de recherche porte sur la constitution du champ de la mémoire politique. Il s’appuie sur la perspective d’Halbwachs concernant la mémoire sociale et mobilise des auteurs tels que Bourdieu et Habermas pour explorer l’idée d’un champ de la mémoire politique. Deux moments charnières marquent la constitution de ce champ : d’une part, celui incarné par des auteurs tels que Nora et Anderson, où la mémoire politique s’inscrit dans les processus étatiques de construction d’une mémoire nationale, et d’autre part, le contexte post-dictatorial en Amérique latine. L’objectif est d’examiner l’autonomisation de ce champ à travers des thèmes tels que les agents de la mémoire, les supports de la mémoire et les conflits de mémoire. Le projet rassemble un nombre important de chercheurs de différentes universités d’Amérique latine, un facteur qui contribue à renforcer la politique d’internationalisation du PPGMS.
◎ Projet : Mémoires de la violence d’État : traces du processus de réintégration de la personne ex-détenue. L’expérience de la Maison d’Arrêt de La Santé – Paris
Professeur coordinateur:
Francisco Ramos de Farias (PPGMS/UNIRIO)
Professeurs impliqués:
Octave Debary (Universidade Paris-Descartes); Diana de Souza Pinto (PPGMS/UNIRIO) e Lobelia da Silva Faceira (PPGMS/UNIRIO)
Description:
Ce projet se centre sur l’analyse de la production de « restes » exclus (les personnes détenues pour avoir commis des infractions) dans les relations sociales, marquées par la stigmatisation et la ségrégation, et ce via différentes modalités de traitement et d’intervention. Deux axes principaux s’en dégagent : (1) les traces et vestiges de la mémoire relatifs aux personnes incarcérées dans des institutions pénitentiaires et (2) les stratégies déployées par l’État pour résoudre les actes de conduite délictueuse.
Notre proposition part de la contradiction qui consisterait à appréhender la criminalité uniquement comme un problème social. Nous nous intéressons principalement au crime comme une dimension de l’expérience humaine au sein d’une problématique sociale, focalisant notre regard sur un type d’action étatique consistant à élaborer et à mettre en œuvre des programmes de lutte contre la violence, via la création d’institutions destinées à confiner les individus.
Nous soulignons en outre que l’adoption de cette mesure d’État met en évidence une nouvelle forme de violence, particulièrement par l’accentuation de la stigmatisation de certaines classes sociales marginalisées, contrôlées en régime de ségrégation. Dans notre analyse, nous prenons également en compte le suivi et la mise en œuvre de programmes destinés aux personnes ex-détenues, en examinant à la fois le contexte brésilien et la réalité française, et plus particulièrement l’expérience de la Maison d’Arrêt de La Santé, en décrivant les singularités de chaque contexte. Enfin, nous mettons en lumière que l’effort de réflexion sur la réintégration dans la société des personnes ex-détenues représente un grand défi, en partie à cause du désintérêt de la société pour la libération de ces personnes et de la perception des prisons comme des institutions maudites ne méritant pas d’attention particulière — des lieux de souffrance, de douleur et, peut-être, d’extermination. Il convient aussi de souligner la force de certaines positions plaidant pour le maintien des prisons, motivées par des intérêts pas toujours explicites, tels que des enjeux économiques, la préservation d’un certain pouvoir et le maintien de la ségrégation et de la stigmatisation.
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PPGMS | Programme D'Études Supérieures en Mémoire Sociale
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